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qualification MCF doctorat

J’veux plus être MCF, ça va aller merci ! (l’effet « KissMoinsCool »)

1er effet KissCool. En première année, les 2/3 des doctorants aspirent à devenir MCF « AAAh, quand je serai grand je serai enseignant-chercheur, c’est LE métier le plus beauuuu du monde, le petit Jésus en culotte de velours, le Saint Graal!!! ».
2ème effet KissMoinsCool (ou KissMyAss). En deuxième-troisième année, c’est la période de toutes les désillusions : le doctorant découvre une autre facette de l’université et idéalise de moins en moins le monde académique (Weidman, Twale, & Stein, 2001). Beaucoup de doctorants changent leur projet professionnel et n’envisagent plus une carrière académique (A. E. Austin, 2002; Austin & McDaniels, 2006; Gaff, 2002; GIRAF, 2009; Nyquist et al., 1999a). La lettre de ce jeune docteur illustre parfaitement le 2ème effet KissMoinsCool: ICI
—> Spéciale dédicace à Fanny qui a sauté directement à l’effet KissMoinsCool dés son premier jour d’inscription en doctorat ^^

8 commentaires pour ce dessin

  1. LuPhD dit :

    J’adore, c’est tout à fait ça !

  2. giby dit :

    chercheure? ou chercheuse?

  3. Tiffany dit :

    Pourquoi ces désillusions ? Quelles sont-elles ?

    • bertrand dit :

      chère Tiffany,

      Vos interrogations laissent penser que vous n’êtes pas encore lancée dans un doctorat mais que vous y songez.
      Dans le kiss moins cool, la lettre anonyme du doctorant vous donnera quelques éléments de réponse, avec surtout cette question fondamentale de la différence entre faire de la science et faire carrière dans la science.

      le système de « production de scientifiques » est très problématique aujourd’hui, en ce qu’il est soumis à des logiques néo libérales, soit l’acceptation de la prédominance de la rentabilité sur l’éthique. Et d’un autre côté, il repose sur des relations qui apparaissent archaïques. la relation directeur/trice de doctorat- doctorant par exemple, qui est trop calquée sur le modèle du précepteur, alors que nous expérimentons une époque ( heureusement) marquée par plus d’horizontalité, notamment dans les débats scientifiques…. ( ce qui ne veut absolument pas dire que la hiérarchisation des places n’existe plus, ni même que la verticalité des relations est à proscrire.)

      En gros, nous sommes au XV siècle, les directeurs de thèse sont les prêtres défroqués d’un idéal d’équité et de progrès qu’il vendent à leur ouailles dans les premières phases du cursus ( licence, master) et leur étudiants pleurent leur mère face à tant d’hypocrisie, une fois qu’ils atteignent le doctorat. Mais peut-être parmi nous,se cache le Luther de la science?
      Une image fabriquée avec mes petites mains, en dehors de toutes les règles bienséantes du comparatisme scientifique.

      bien à vous et bonne chance pour la suite!

  4. Lauralala dit :

    Ce jeune docteur est mal tombé ! Là où je suis passée, j’ai vu (et je continue de voir) tout l’inverse (à part pour quelques cas particuliers, mais leur nombre est très faible), ca vient peut etre de ma discipline, je ne sais pas.
    Mais en effet, la thèse est un moment crucial dans le choix de notre avenir. J’étais tellement heureuse pendant ma thèse avec des collègues sympas et des directeurs trop forts et présents, que j’avais vraiment envie de continuer malgré les contraintes de publication et les contraintes administratives.
    D’ailleurs, dans les années à venir, il va y avoir une grande révolution dans la recherche concernant les méthodes de publication. J’espère que cela va permettre d’utiliser d’autres moyens pour quantifier la qualité des recherches (en tout cas, c’est le but de cette révolution en plus de la diffusion gratuite du savoir).

  5. laurindel dit :

    Ah oui, cet effet kiss moins cool, ça me rappelle des souvenirs ! Voilà 2 ans que j’ai soutenu et après 2 ATER (dont 1 durant ma thèse), un passage par la case PE (Pôle-Emploi, pour ceux qui ne connaissent pas ^^), me voilà de nouveau en formation pour effectuer ma reconversion professionnelle ! Et bizarrement, aucun regret d’abandonner cette carrière d’enseignant-chercheur, dont la vision m’avait pourtant permis de venir à bout de ma thèse et de ces 5 horribles années. Bon, j’exagère, la première année était vraiment sympa ^^

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